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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 17:58
Le 18 août 1982,  Ariane écrit dans son journal :   J'ai l'impression d'être replongée dans un déses inextricable. Je suis chez Sabine et on a absolument rien à faire. Je m'emmerde !

Le lendemain, elle écrit :   Sabine est très sympa. On se marre bien ensemble mais mon cœur, mon âme sont tournés vers Philippe. Il faudrait pourtant que je profite de ces vacances. Voilà le super danger de tomber amoureux!
 Ce qu'il y a, c'est qu'ici, ça me fait penser à une colo. Pas de ski, pas de planche, pas de mec!

Un déses inextricable? Allons donc! Il est extricable! La preuve, regardez la photo d'Ariane. On voit qu'elle "se marre bien" quand même.

Gisèle Grimm, mère d'Ariane
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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 12:31
Oui oui, j'ai bien dit son "premier Cahier". Il faudrait ajouter son premier "cahier de mémoire" car c'est ainsi qu'Ariane appelait son journal - dix-sept cahiers écrits de 10 à 16 ans.

Mais c'est à 7 ans et demi qu'elle a commencé à "raconté sa vie":

"AVANT MES CAHIERS DE MÉMOIRES, J'AI EU PLEIN DE PETITES FEUILLES RACONTANT MA VIE".

Petit rappel : Le site /http://www.arianegrimm.net" est le prolongement du livre "LA FLAMBE, JOURNAL INTIME D'UNE JEUNE FILLE", publié chez Belfond en 1987 (puis "J'ai lu" en 1988). En tournant les pages, on pourra lire dans la prochaine "MISE À JOUR" du site le "cahier de mémoire n°1" entièrement numérisé.

Gros mais beau travail! Ça vaut la peine.

Gisèle Grimm
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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 18:04
A quel âge commence-t-on un journal?
Quand on voudrait parler et que personne ne vous écoute... Il y a des petites filles qui, dans l'urgence et la détresse, prennent un cahier,  lui parlent, mettent la date et le cachent... écrit Philippe Lejeune, le spécialiste de l'autobiographie.
C'est ce qu'a fait Ariane Grimm à 7 ans et demi : "rouge de honte et de colère" écrit-elle à propos d'une grande personne qui l'avait grondée.
Parfois, sans que l'on sache pourquoi, la petite fille n'écrit plus son journal mais raconte des histoires de petite fille, histoires qui ressemblent à ce qu'elle vit: cela s'appelle, dit-on, L'AUTOBIOGRAPHIE.
Mais c'est à partir de 10 ans qu'Ariane écrira son journal chaque jour pour de bon jusqu'à l'âge de 16 ans. Elle l'appelait:  MES CAHIERS DE MÉMOIRES, 17 cahiers dont la plupart portent des noms : BANANA, COPPER, POPCORN, VANILLA...

Gisèle Grimm, la mère d'Ariane a créé un site dans lequel on peut lire ce que la petite fille a écrit : ses histoires, de nombreuses pages de son  journal, ses dessins... Ceux qui connaissent le savent : Le site s'appelle /http://www.arianegrimm.net/  Il est mis à jour presque chaque mois: on y ajoute "LES NOUVEAUTÉS DU SITE".
La prochaine mise à jour: (énorme travail!!!) on pourra lire le premier Cahier de mémoire n°1 - 10 ans - entièrement numérisé. On pourra tourner les pages. Il a été veillé à ce que cela soit parfaitement lisible. Plus tard, le journal sera retranscrit en PDF... mais patience!

Voici un petit aperçu du cahier : Pour tenir son journal en abrégé, Ariane a établi un lexique de signes désignant du "formidable" à l' "adrosse" (atroce), toutes les valeurs possibles : "Je m'ennuie en classe", "problème avec papa", "pas assez de temps pour jouer". Ariane semble avoir déployé plus d'énergie pour établir ce système (page de gauche) que pour l'appliquer (page de droite) comme il est montré plus haut!
                                                                  
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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 20:02
J'adore la télévision. Je ne la regarde jamais... l'après-midi. Je suis trop occupée à relire, à transcrire tout ce qu'Ariane Grimm a écrit... mais cet aprèm, je n'ai pas résisté à l'envie de revoir le film "Touchez pas au Grisbi" de Jacques Becker, réalisé en 1953, avec le merveilleux, extraordinaire, fabuleux JEAN GABIN. Aâââââhhhh! Quel bonheur!...
Quel malheur ! veux-je dire, car les femmes, dans les films de cette époque, recevaient des torgnoles de la part de leur mec sans avoir le droit de mouffeter! En outre, les pauvres dépendaient économiquement de leurs maris. Il leur arrivait même d'être larguées
par ledit mari quand elles atteignaient la cinquantaine. Horrible!
Une réplique du film en dit long là-dessus : une des bonnes femmes (pas très jeune) du film voit son
homme partir faire un gros coup, fusil mitraillette à l'épaule. Elle prévient le chef de la bande (Jean Gabin) : "Tu sais, à mon âge, on peut pas refaire sa vie!". C'est triste quand même.

Heureusement, appartenant à la génération d'aujourd'hui dans laquelle les femmes ne comptent que sur elle-même, Ariane s'indigne qu'il puisse en être autrement. Elle écrit dans son journal :

"Sabine, elle est géniale question rire. Elle a tout de même de drôles de considérations. Par exemple, elle est convaincue que les types sont plus intelligents que les nanas, elle veut se marier plus tard avec un mec et donc vivre à sa botte. Si elle pouvait, elle aurait maintenant des chiards! C'est dur quand même!"

Gisèle Grimm
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27 décembre 2008 6 27 /12 /décembre /2008 19:22
La psychanalyse manque-t-elle de psychologie? Quelques citations du journal d'Ariane Grimm me permettent d'économiser une longue dissertation sur le sujet.

Le 15 avril 1982, Ariane Grimm, 15 ans, écrit à propos de J.F. son psychanaliste :
"Il m'a fait connaître une gêne à cause du silence.[...] Et le pire, c'est que je suis horriblement malheureuse et j'aimerais qu'il me parle, me parle, me parle."

Au cours de cette "thérapie", il a été décidé qu'Ariane quitterait le nid maternel (Grimm) pour aller vivre chez Richard, son père:

Le journal d'Ariane - "Mardi 3 août 1982: Une petite lettre à J.F. : "Cher J.F., J'espère que tu te reposes un peu entre tes séances. Moi, j'ai encore un mois et quelques semaines de vacances et même ça devient chiant à la fin. En fait, je n'arrive pas tellement à profiter de mon séjour et je ne suis pas guérie! Mais vivant chez mon père, je garde un peu d'espoir. [...]

Vivre chez son père? Tiens tiens! Quatre jours plus tard, Ariane écrit :
"Samedi 7 août 1982 - Je réfléchis à mon déses. Il correspond évidemment à mon départ chez Richard, le «décès» de Grimm."

Et le lendemain,
journal d'Ariane:
"Dimanche 8 août 1982 - La vraie raison de mon déses est que je me casse chez Richard et que Grimm me hante, je crois. Vraiment, ce journal est formidable. Ce travail terrible à faire seule. C'est dingue."

VIVANT CHEZ MON PÈRE.... LE DÉCÈS DE GRIMM... GRIMM ME HANTE... La simple confrontation de ce qu'Ariane écrit au psy J.F. et  la douleur qu'elle exprime de quitter sa mère bien aimée économise le commentaire.

Gisèle Grimm



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26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 16:34
J'affirme que la psychanalyse manque de psychologie. J'entends la psychologie toute simple, toute bête, celle qui permet de comprendre les choses avec le coeur sans chercher midi à quatorze heures. Je ne ferai pas une longue dissertation: je citerai simplement ce qu'Ariane Grimm écrit dans son journal : 
(J.F. est "son" psychanaliste): 15 ans - 15 avril 1982:

  "Pour J.F., il m'a redonné confiance en moi mais c'est tout. Je sais maintenant faire face, analyser mes conflits, être calme, m'endormir. Evidemment, c'est primordial mais je vais vous exposer pourquoi je voudrais arrêter avec J.F.
  Tout d'abord, il m'a fait connaître une gêne à cause du silence. Et puis, il me fait mener le chariot! Il devrait normalement participer à la conversation. Ce qu'il y a entre une personne et une autre, c'est un échange! [...]
  Et avec J.F., il faut tout sortir, sans gêne, en le regardant ou en s'allongeant (en pouvant être attaqué devant) et il pose à peine des questions. Et le pire, c'est que je suis horriblement malheureuse et j'aimerais qu'il me parle, me parle, me parle. Qu'il me dise ce que je dois faire, ce qu'il aurait fait...
  [...] Je suis face au conflit, j'essaie de faire face... Qu'il me dise ce que je dois faire! Je suis un petit oiseau face aux échecs de la vie. J'ai besoin qu'on me flèche mon trajet, qu'on me tire les rênes. Je me sens petite, je suis petite. [...]


Ariane expose la situation de façon claire... Et que se passe-t-il? De quoi et de qui parle-t-elle avec le psychanaliste taiseux? : ...... de sa mère! Ben voyons (suite demain)

Gisèle Grimm


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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 17:02
J'ai bien envie d'écrire : "Ariane Grimm et la pschanalyse". Pourquoi? Parce que le gros problème, à mon avis, avec la psychanalyse, c'est qu'elle manque de... psychologie.  Tant pis! Je l'ai dit!
Je ne ferai pas une longue dissertation. Non! Je vous le démontrerai par des exemples tirés du journal d'Ariane Grimm, publié, je vous l'ai déjà dit, en 1987, sous le titre "LA FLAMBE, JOURNAL INTIME D'UNE JEUNE FILLE"  chez Belfond (puis "J'ai lu").

Voilà: A 14/15 ans, Ariane Grimm ne supporte plus sa mère. Elle la rejette (comme Anne Frank qui, elle aussi, repoussait sa mère... tiens tiens, au même âge!) :
"Samedi 22 janvier 1983 :  Je m'aperçois que la véritable source de mes problèmes, c'est Grimm. C'est à elle que j'en veux. C'est elle la folle. C'est elle qui s'agrippe à moi. C'est elle."   (Grimm est la mère d'Ariane Grimm)
Mais attention!  Ariane Grimm adore son père :
"Lundi 16 mai 1983 :   Papa (note) -  J'aimerais parler de mon père. D'abord, je voudrais dire que c'est lui mon but. C'est-à-dire que tout ce que je fais, cela doit être admiré par lui. S'il me fait des reproches, je me sens très mal, je regrette infiniment mon action. Quand j'écoute les informations, je me demande comment il faut interpréter, alors je lui demande son opinion qui devient automatiquement la mienne. [...]"

N'est-on pas dans le cas classique du complexe d'Œdipe - inversé?  : Elle adore son père et tue sa mère...

Suite demain de ce que j'affirme:  "Le gros problème avec les psychanalistes : ils manquent de psychologie!" Je vous le montrerai par des exemples tirés du journal d'Ariane Grimm.

Gisèle Grimm (Grimm)

 
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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 18:22
Je suis en train de faire la "correction" de la retranscription du Journal d'Ariane Grimm. Surtout, cela est important, ne laisser passer aucune faute.... Et je lis... relis plutôt, ce qu'elle écrivait à 15 ans:

Je suis tellement triste que je ne peux même pas m'imaginer le bonheur. Je sais pas ce qui pourrait me faire revivre. Je suis fondamentalement triste. Je veux pleurer. Merde. Qu'est-ce qui va pas? Je tourne en rond. Impossible de sortir de ce déses. Courage, Ariane. Je ne supporte plus mon nom. L'année dernière, j'avais commencé à l'aimer quand ça allait mieux. J'avais une super réputation. «Ah! C'est toi Ariane?!» Les mecs voulaient sortir avec moi. Trois quand même! Alors peinard. Là, c'est : «Ariane...». Ce prénom me déplaît. C'est moi. Je m'aime. Je voudrais être en double et me consoler. Pourquoi suis-je refusée? Courage, Line.

"Dur dur", comme elle l'écrit parfois. Oui! C'est difficile d'avoir 15 ans! Difficile de sourire, de s'aimer... d'être aimé des autres aussi! Il en faut du courage, de l'énergie...
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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 17:20
Tout n'est pas que pessimisme et tristesse dans le journal d'Ariane Grimm. Dans le même cahier que celui dans lequel vous avez lu ma dernière intervention - si vous lisez mon blog, chers Visiteurs -  elle écrit (cahier de mémoire n°15 "Copper"):

"Vraiment, ce journal est formidable. Ce travail terrible à faire seule. C'est dingue. Et je suis fière d'y arriver à peu près. C'est tellement difficile. Quand je relis Copper, je suis étonnée de trouver des analyses, des choses aussi exactes. Je suis terriblement intelligente: pouvoir trouver tout ça à 15 ans.
"Finalement, je préfère cette vie de patachon, pleine de hauts et de bas (souvent très bas!) et comprendre tout ça, plutôt qu'une vie peinard, sans problème, sans se poser de questions. Mais mon cerveau dans une autre peau sera toujours aussi malheureux. De tout, c'est ma situation que je préfère. Ma beauté, le fric, ma chambre, etc. Mais putain, qu'est-ce que je souffre!
     "Pourquoi être comme ça?"

... Pourquoi? Sans doute parce que, comme le petit Antoine Doinel du film de Truffaut : "Les quatre cents coups", Ariane Grimm n'a pas eu la sécurité affective dont chaque enfant a besoin pour devenir adulte... Pas facile d'être parents...

Gisèle Grimm







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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 16:24
Ariane Grimm a raconté sa vie dans son journal... toute sa  vie...
A 15 ans, dans "Copper", son cahier de mémoire n°15 (on trouve ce cahier dans "LA FLAMBE, journal intime d'une jeune fille" publié chez Belfond en 1987), elle écrit dans un moment de grande tristesse:

Je me suis rendu compte. Si je suis dans cet état, c'est pas seulement à cause des échecs de cette année. C'est que depuis ma toute petite enfance, ça allait mal. J'ai de très mauvais souvenirs de tout mon passé. L'angoisse, les cris, les conflits avec tout le monde, les échecs. J'ai en fait jamais vécu de moments longtemps agréables. L'école, c'était le cauchemar. Pas d'amie, une angoisse terrible.[...]


Rassurez-vous! Dans sa toute petite enfance, elle a aussi été très heureuse. La preuve, au même âge (1 an et demi) :   
                                    
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Présentation

  • : autobiographie
  • : Description : Je suis la mère d'Ariane Grimm (1967-1985), dont vous voyez ici la photo. Ariane est une jeune diariste qui a beaucoup écrit et dessiné dès l’âge de sept ans et demi… et jusqu’à dix-huit ans. Après sa disparition dans un accident de moto, j’ai fait publier les dernières pages de son journal chez Belfond (1987), puis « j’ai lu » (1988), et je publie ici ce qu’elle avait précieusement « archivé » et qu’elle appelait ses «œuvres": des pages de son journal que je présente en liaison avec l'actualité, ses histoires inventées ou... qui se sont réellement passées, ses bandes dessinées, ses conseils donnés dans un "livre de potions"... Vous trouverez aussi toutes les actualités concernant cette petite fille "écrivaine" et dessinatrice.
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