27 octobre 2008
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Published by Autobiographie
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journal intime
22 octobre 2008
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Je suis en train de relire le journal d'Ariane Grimm que j'avais retranscrit en
1986... d'abord sans réfléchir... comme ça... puis, sur les conseils d'une amie, pour qu'il soit publié. C'était un travail à affectuer, ayant plus ou moins conscience que pour Ariane,
l'assurance d'avoir un lecteur avait alimenté son impérieux besoin de laisser quelque chose d'elle-même, comme la preuve de son existence.
Ceux et celles qui connaissent le
site www.arianegrimm.net savent que ce journal a été publié une 2ème fois en poche en 1988 ("J'ai lu" - hélas,
épuisé actuellement).
En relisant en ce moment ce beau journal, j'ai parfois envie d'y mettre mon grain de sel... Une petite "note" en bas de page quoi! Il n'en est pas question évidemment. Même quand Ariane écrit à
propos de sa belle-mère Odile, femme au foyer qui confie pendant la semaine son cher enfant à sa mère... (Vanilla, cahier de mémoiren°17) :
"Odile a raison sur un point: il ne faut pas s'en faire pour les objets matériels sinon on ne s'en sort plus. Ce qui compte, ce sont les richesses
intérieures. Eh oui! Elle a raison ! J'ai presque voulu me suicider quand on m'a volé mon vélo. Mourir pour un objet ! Quand j'y repense, c'est idiot, mais sur le coup, ça m’avait fait
vraiment mal. "
Oui! Elle a raison la chère Odile : Il ne faut pas s'en faire pour les objets matériels surtout quand on ne travaille pas pour les acheter! Et quand en outre, "le vélo volé", on n'imagine même
pas qu'il est urgent de le remplacer... Elle a bien raison, Odile, de ne pas s'en faire pour les objets matériels.
RHÂ! Je l'ai mise ma note. Pas en bas de page dans le journal d'Ariane Grimm mais dans le blog Ariane Grimm, où je peux vider mon sac à l'aise... Merci Internet.
Gisèle Grimm
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journal intime
19 octobre 2008
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Je viens de lire dans le journal de l'Association pour
l'Autobiographie un article de Daniel Orler intitulé: "L'analyse du rêve: la méthode d'amplification."
Analyse... interprêtation... interprêtation d'un oracle... Je réalise qu'Ariane Grimm, la petite fille qui a raconté ses rêves dans son journal (ICI) et qui en a même tenu une comptabilité étrange à l'âge de 8 ans, ne les a pas analysés. Elle écrivait tout au plus dans un commentaire
: "Ça faisait longtemps que je n'avais pas décrit un rêve dans son intégralité avec autant de détails. C'est certainement parce que j'ai pu dormir longtemps ce
matin" - (14 ans et demi).
Mais il est tentant d'imaginer - devrais-je m'en priver? - que les images qu'elle décrit dans la plupart des rêves qu'elle raconte, sont ... une vision prémonitoire
de sa mort ou de ce qui se passera... Ariane, petite fille ou très jeune fille, n'en avait pas conscience, semble-t-il... Au mieux, ou au pire, elle faisait ce commentaire: "j'étais à ce moment-là au paroxysme du malheur, dans un état de douleur effroyable".
Rêve du cahier de mémoire Banana - 14 ans : "Et je m'aperçus que j'avais des insectes dans l'oeil. Un ignoble scarabée y était. Et
des petites pattes de bête. J'étais dans tous mes états. Alors, je me disais: "Il y a de quoi se rendre dément. Ce qu'il faut faire, c'est ne pas s'énerver, ne pas fabuler... Je vais enlever par
étapes ces particules."
Enfin, je vous rappelle le rêve qu'elle fit à 10 ans et dont je vous ai montré lil y a quelques jours la page scannée de son journal: "J'ai rêvé que dans une voiture des neige des filles soient écrasées mortes comme les alpinistes sautés d'une montagne et puis les autres et moi paralysés par le froid et
puis les camions-pompiers firent PIN PON très très fort (presque cauchemar)."
C'est dans le site /www.arianegrimm.net/ (ICI) que vous pourrez lire ses rêves, comme l'a signalé Philippe Lejeune :
"Ariane Grimm : rêves d'enfants"
Gisèle Grimm
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11 octobre 2008
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Il se passe tant de choses en ce moment pour Ariane Grimm que j'ai négligé mon blog! Aucun article depuis plusieurs jours! Pardon! Alors, en vrac, voici ce qui se
passe et que vous pourrez trouver sur le site : /www.arianegrimm.net/ (ICI):
Sur le journal de l'Association pour l'Autobiographie : LA FAUTE À ROUSSEAU -
N°49, un article de Philippe Lejeune sur les rêves qu'Ariane Grimm raconte et commente dans son journal (je rappelle que Philippe Lejeune est "le" spécialiste de
l'Autobiographie) :
"ARIANE GRIMM: RÊVES D'ENFANTS".
Dans la revue LALIES - N° 28 - Langue & LIttérature - (Presse de l'Ecole Normale Supérieure) une étude de
Philippe Lejeune: "GÉNÉTIQUE ET AUTOBIOGRAPHIE" (ICI) sur les premiers écrits de plusieurs écrivains dont Jean-Paul
Sartre, Anne Frank, Paul Léautaud, Claude Mauriac... et... Ariane Grimm, considérée, elle aussi, comme écrivain, puisque, dès l'âge de 7 ans, elle a écrit journal, romans et lettres.
Cela m'a donné envie de relire ce que ce grand chercheur écrivait en 1998 dans son livre "LES BROUILLONS DE SOI" (Seuil) à propos précisément des "PREMIERS
ÉCRITS" :
"Bien sûr, il y a des petites filles qui ont lu le journal d'Anne Frank, et ça leur a donné des idées. Mais il y en a d'autres qui,
poussées par l'urgence et la détresse [...] prennent un cahier, lui parlent, le datent, le cachent.
Philippe Lejeune venait de décourir les journaux d'enfance d'Ariane Grimm... et connaissaient, pour les avoir lus dans leur intégralité, ses 17 "cahiers de mémoire manifestant souvent une
profonde détresse".
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1 octobre 2008
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Vous les trouverez sur le site /www.arianegrimm.net/ dans lequel on peut aussi trouver LES
PREMIÈRES LETTRES (ICI) qu'Ariane a adressées à sa mère: ce n'était pas de la grande Littérature : la petite fille savait à
peine écrire mais ce fut le première usage qu'elle fit de sa connaissance de l'alphabet: écrire pour être sûre d'être aimée.
Toute sa vie, elle échangea des lettres avec sa mère. Dans LES NOUVEAUTÉS
DU SITE (d'octobre 2008), on pourra lire ses DERNIÈRES LETTRES...
(ICI) de colère, de reproches, d'amour, de mises au point de leurs relations, de reconnaissance d'avoir su raconter des histoires,
d'avoir su les écouter... et celle de "Au revoir Source" écrite le soir qui précéda l'accident de moto qui causa sa mort.
Dans les trois premières lettres présentées, Ariane a 16 ans. Elle tient encore un journal intitulé: "Vanilla", cahier de
mémoire n°17 (dont on pourra lire quelques pages). Elle demande à sa mère de rendre son tablier. En langage ado, on dirait : "lâche-moi!".
Dix-neuf lettres écrites de 16 à 18 ans. A mesure que le temps avance, on pourra suivre l'évolution de ses sentiments et le parcours moral et humain
d'Ariane.
Je pense que c'est une belle mise à jour.
Gisèle Grimm
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18 septembre 2008
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Ariane n'a cessé de raconter dans son journal et
dans ses histoires illustrées tout ce qu'elle a vu, entendu et surtout vécu.
Je vous propose de faire un parallèle entre ce qu'elle a écrit à 9 ans dans l'histoire illustrée intitulée "Vanie et Denis" (Vanie, c'est son
double):
"La mère lui dit à la porte : « Ah Vanie. Pourquoi rentre-tu si tard ? De
toute manière, tu as été désagréable avec le petit garçon, eh bien reste dehors pour la peine. Ça t’apprendra à être gentille » et elle ferma. Vanie traversa la cour, passa tristement vers
le mur de briques jaunes et oranges. Elle ouvrit la porte d’un pas lent, les yeux tristes, prête à sangloter. Elle s’arrêta. Elle avait été heureuse jusqu’ici et jamais on lui avait fait de si
méchante chose. Elle resta 5 minutes assise sur un banc, puis entendit un pas fort et grand. Vanie ne se retourna pas. Elle savait déjà que c’était sa mère ou peut-être son père. Déjà, elle riait
et en même temps, frissonnait."
Et voici ce qu'elle a écrit à 15 ans dans son journal à propos de ces mêmes enfants qui lui "cassaient" et qu'elle "tapait" :
"Je me suis rendu compte. Si je suis dans cet état, c'est pas seulement à cause des échecs de cette année. C'est
que depuis ma toute petite enfance, ça allait mal. J'ai de très mauvais souvenirs de tout mon passé. L'angoisse, les cris, les conflits avec tout le monde, les échecs. J'ai en fait jamais vécu de
moments longtemps agréables. L'école, c'était le cauchemar. [...] Richard (père d'Ariane) qui me disait plein de reproches... Je me rappelle du nombre de fois où on allait chez des amis
et les enfants me les cassaient et je les tapais. Après, c'était horrible avec Richard."
L'histoire de Vanie et Denis, vous la trouverez dans le site /www.arianegrimm.net"/. (ICI) Pour Ariane, l'essentiel était de NE RIEN OUBLIER.
Gisèle Grimm
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8 septembre 2008
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Antoine
Doinel, le petit garçon de « Les quatre cents coups » de Truffaut,
François, son frère spirituel de « l’Enfance nue » de Pialat,
Ariane Grimm, la très jeune fille qui a tenu son journal dans « La flambe
»
Tous les trois mal aimés... encombrants... tous les trois et leurs bêtises qui irritent les adultes...
Ariane ne s’en cache pas : elle en a même collé « la preuve » dans « Banana, cahier de mémoire n°14 ». Elle allait avoir 15 ans :
Voici un mot qu'on m'a écrit (prof de gym). Tu
vois le genre! C'est le seul mot que j'ai eu sur mon carnet de correspondance :
"Le 3 février 1982: Malgré les observations renouvelées au cours d'E.P.S. ou durant le trajet, l'attitude de votre fille est bruyante et indisciplinée. Le travail est dispersé, superficiel par
manque d'attention, d'efforts.
L'éducation physique étant une discipline à part entière, j'avertis de nouveau. Devoir: Définir à l'aide d'un dictionnaire «Éducation, discipline, attention, réflexion, efforts, progrès. »
Recopier 5 fois chaque définition.
Le prof de gym"
Signature des parents :
...
(Gisèle grimm)
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3 septembre 2008
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Ariane Grimm a une petite sœur ! Quel bonheur!!! Je viens de la découvrir en parcourant des blogs de jeunes filles qui ont l'âge qu'elle avait quand elle tenait ses cahiers de mémoire.
Alors je ne résiste pas au plaisir de vous présenter cette petite sœur : ARY666. Voici l'adresse de son
blog: /http://ary666.skyrock.com/
Elle a 16 ans, l'âge qu'avait Ariane Grimm quand elle écrivait "Vanilla", cahier de mémoire n° 17, dont je vous ai montré hier une page :
désespérée à cause de Tito mais gourmande de meringue caramélisée.
Voici ce qu'a écrit en juin dernier la petite ARY666 pendant un voyage en Angleterre. L'image ci-contre
est sa création (on peut y voir deux photos d'Ariane Grimm que vous retrouverez sur le site : /wwww.arianegrimm.net/
"Au secours, Seigneur Jésus. Je suis déses comme dirait Ariane (Ariane Grimm). Tiens d'ailleurs, je vais vous parler un peu
d'elle. Pour résumer, cette fille est moi, à quelques différences près. Ariane se trouve très intelligente (et elle l'est), Ariane s'aime (beaucoup), Ariane écrit souvent « bon Dieu », Ariane
divise sa personnalité, et enfin Ariane écrit et conte sa vie. Je vous ferai grâce des autres similitudes. Ariane écrivait sur des carnets, auxquels elle donnait des noms. Ariane écrivait comme
elle parlait, avec toute la franchise et la spontanéité que cela engendrait. Je crois que je n'ai jamais vu (ou plutôt lu) quelqu'un d'aussi proche de ce que je
suis et même de ce que je fais (sur certains points et d'une certaine façon). C'est hallucinant. Ariane est morte à ses 18 ans. Bon Dieu, si elle avait su... ! Si elle avait su la
cause de sa mort... Je crois bien qu'elle aurait haïe le Bon Dieu de tout son corps et se serait exclamé : « C'était forcément mon destin...! ». Pauvre petite. Pauvre petite Ariane. Oh mon Dieu,
je viens de penser à quelque chose : Et si j'étais sa réincarnation ? Sa réincarnation indirecte, puisqu'il y a 7 ans entre sa mort et ma naissance. 7
ans en plus, le nombre du Bon Dieu. C'est un signe. Alala, sacré Bon Dieu, tout de même." ARY/666
A bientôt. Je suis contente! Gisèle Grimm
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journal intime
1 septembre 2008
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Je suis en train d'insérer des images
(disons... des fac-similés) dans les cahiers de mémoire d'Ariane Grimm en vue ou ... dans l'espoir... d'une 3ème publication de son journal intitulé La Flambe. Travail agréable, je l'avoue.
Ce matin, en recherchant la première transcription du journal que j'avais faite pour le père d'Ariane - avant sa
publication chez Belfond en 1987 - j'ai retrouvé la lettre que je lui avais adresser. Tant pis si je sors du sujet habituel de mon blog mais c'est aussi une façon de vous faire mieux
connaître la jeune Ariane.
En effet, après avoir lu la transcription des trois premiers cahiers, son père m'avait demandé celle du 4ème cahier, intitulé "Vanilla" dont vous voyez ci-contre une page décorée (Ariane est
malheureuse à cause de Tito mais cela ne l'empêche pas de trouver "absolument divin" le gateau-meringue recouvert de
caramel.)
Le 15 mai 1986
Cher Richard, J'ai été très heureuse d'apprendre que tu as lu les mémoires d'Ariane avec autant de passion. Et quand tu m'as dit que tu en avais été bouleversé, cela m'a fait grand plaisir.
Tu me demandes de retranscrire son dernier cahier "Vanilla". C'eut été dommage de le passer sous silence. C'est un hymne à la vie, à l'amour, avec bien sûr des hauts et des bas, des pertes de
confiance, des petits désespoirs passagers. [...] Comme elle était douée pour le bonheur quand par hasard elle le rencontrait. C'était une vraie gourmande qui ne supportait pas la grisaille,
l'inactivité, la monotonie des jours. Et sa mort en moto, à toute vitesse sur une route avec un jeune homme qu'elle tenait serré dans ses bras, est bien à l'image qu'elle se faisait du bonheur :
la vitesse, l'amour, la défonce, la flambe.
Gisèle Grimm
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journal intime
29 août 2008
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A la suite des Journées pour l'Autobiographie consacrées cette année aux Rêves,
il m'a été demandé un fac-similé d'un des rêves qu'Ariane Grimm a raconté dans son journal.
Pour répondre à cette demande, j'ai choisi le
rêve qui est sans doute le plus caractéristique de la prémonition qu'Ariane avait de sa mort, comme le montre l'impressionnant dessin qui illustre son récit, écrit à 10 ans et demi dans son cahier de mémoire n°2:
Le 12 décembre 1977 (lundi) - J’ai rêvé que dans une voiture de neige des filles soient écrasées mortes
comme des alpinistes sautés d’une montagne et puis les autres et moi paralysées par le froid et puis les camions pompiers firent PIN PON très très fort (presque cauchemar)
Celles et ceux qui me lisent savent qu'Ariane a trouvé la mort en moto à 18 ans. Elles
et Ils pourront trouver les rêves qu'elle a racontés dans ses cahiers de mémoire dans : /www.arianegrimm.net/
Gisèle Grimm
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