Cahier de mémoire n°15: "Copper" - 3 septembre 1982 (15 ans) :
Écoutez! Quand je vois une moto grondant, se défonçant à toute blinde sur les routes, je n'arrive pas à penser que cette merveille peut tuer, massacrer ses passagers. C'est tellement idyllique. Ces beaux frimeurs qui me snobent sur leur engin, peuvent-ils vraiment être réduits en miettes?
II y a tellement de motos que je n'arrive pas à croire qu'elles puissent avoir un acci. Faudrait que je voie comment c'est. Là, je comprendrais. Ça me dégoûterait de ces chéries.
A Ariane,
Allez viens donc mon ange, on va faire un bout d’route,
Chope moi par les épaules, souris et avant toute,
Offre ton visage au vent et brossons le lavis,
De nos rêves de gamin à leur filer l’tournis.
Allez viens mon Ariane, on va’sfaire une montagne,
Et on va mettre not’vie dans le plus beau des pagnes,
On y pos’ra nos rêves , on ceuill’ra les nuages,
Et je t’offrirai là d’quoi oublier nos âges.
On s’ra comme ce qu’on est, des gamins de la balle,
Cœur au vent, cœur offert, on la vid’ra notre malle,
Tous nos secrets de môme, on les déball’ra là,
Et on vivra not’jour au diapason d’ not La.
Et pis on s’arrêt’ra et j’poserai dans tes yeux,
Un p’tit bout d’ton printemps pour éclairer les cieux.
Allez viens donc mon ange, on va faire un bout d’vie,
Chope-moi les sentiments et inventons not’vie.
M’a manqué une photo et j’faisais un montage,
Une autre fois…
Bisous de Mado.
Gisèle Grimm, mère d'Ariane